Voyage : journée du 7 novembre 2019

Jérusalem / Nazareth

En sortant de Jérusalem nous nous rendons au Jardin des Oliviers.

De là nous pouvons contempler un magnifique point de vue sur la vieille ville et plus particulièrement sur la Porte Dorée, par laquelle le messie doit faire son retour. À ses pieds, se trouve le cimetière musulman, qui surplombe la vallée du Cédron.

De l'autre côté, sur les pentes du mont des Oliviers, s'étale le cimetière juif.

Jésus, d'après les Evangiles, avait l'habitude de se retirer sur ce site avec ses apôtres et c'est là qu'il aurait été trahi et arrêté puis emprisonné dans la grotte de la trahison ou grotte de Gethsémani. Des oliviers, deux fois millénaires, seraient les témoins de ces évènements.

 

À proximité du jardin des oliviers, l'église de Toutes les Nations ou basilique de l'Agonie a été construite pour rappeler la souffrance de Jésus.

Sur le chemin menant de l'église à la grotte, on peut voir une belle pierre sculptée, qui émeut toujours autant Gisèle, représentant Jésus arc-bouté sur la roche de l'agonie.

Plus haut, se trouve l'église orthodoxe russe de Sainte Marie Madeleine construite par le tsar Alexandre III en mémoire de sa mère.

 

En dessous de la grotte de la trahison, on peut voir le tombeau de Marie.

Après ce bain mystique, nous partons pour Nazareth, en empruntant, côté Israël, la route n° 6 qui longe la ligne verte définie en 1949.

En route, nous découvrons la réalité actuelle de la Cisjordanie que nous longeons : l'explosion des colonies, le mur et ses larges détours. Nous passons dans les environs du village martyr de Deir Yassin (1948), de la ville encerclée de Qalqiliya et de Tulkarem où nous serons juste de l'autre côté du mur, dans trois jours, chez Fayez et Mouna.

Arrivés à Nazareth, nous visitons la basilique de l'Annonciation remarquable par sa taille, son architecture, ses portes de bronze relatant la vie de Jésus et les représentations de la Vierge offertes par de nombreux pays.

Après un rapide tour dans la vieille ville, nous rencontrons l'association « Inma'a » (Association for Democracy and Capacity Building) qui nous est présentée par son responsable Emad Badra et deux jeunes.

Il s'agit d'une association laïque, créée en 2007, et fonctionnant uniquement avec des bénévoles. Ses objectifs, dans le contexte difficile de la population palestinienne d'Israël (90.000habitants, chrétiens et musulmans à Nazareth), sont  d'éloigner les jeunes des extrémismes divers, de la violence et de la drogue. Pour cela, des activités sont proposées aux jeunes (600 environ sont concernés), garçons et filles  (l'association milite pour l'égalité hommes/femmes) :

• rencontres entre les jeunes de différentes religions, différentes régions,
• cueillette des olives, 
• nettoyage des rues, aménagements d'espaces publics,
• restauration des tombes d'un village détruit en 1948 et rencontres avec des anciens de villages détruits pour garder la mémoire de la Nakba (avec plantations symboliques d'oliviers sur ces lieux).
• visites aux personnes âgées.
• plantation d'oliviers sur des lieux restaurés, aménagés par les jeunes (500 oliviers de la Campagne « 1 million d'oliviers pour la Paix » que Palestine-Amitié soutient, seront donnés cet hiver à l'association. 

Enfin, action particulièrement remarquable, le soutien que l'association apporte aux enfants malades  du cancer venant de Gaza pour être soignés dans les hôpitaux israéliens (une cinquantaine actuellement). Des visites sont organisées  et des cadeaux confectionnés pour eux (par ex. des dons de cheveux sont faits par les jeunes filles pour faire des perruques à destinations de ces enfants cancéreux).   

Notre rencontre se termine par le traditionnel échange de cadeaux.

Michèle et Bernard