Voyage : journée du samedi 9 novembre 2019
De Nazareth nous allons en direction de Jenine, nous sommes en Galilée et traversons une des vallées les plus riches d’ Israël. Dès que nous passons en Cisjordanie, nous nous trouvons en zone C et ici les difficultés sont nombreuses pour les agriculteurs palestiniens : en effet, il doivent se trouver chaque jour au bon moment de l’ouverture de la porte du Mur de séparation pour venir cultiver leurs terres qui se trouve de l’autre côté de ce mur, celui-ci empiètant sur le territoire Palestinien.
Passage à Jénine (60000 h) Ville ancienne (2500 ans), développée par les croisés.
Depuis 2009, très fréquentée. Devant la difficulté d’exploiter les terres et leur confiscation progressive par Israël, sa tradition agricole se tranforme et s’oriente vers l’industrie et le commerce. Un camp de réfugiés qui a connu une résistance très forte en 2003 existe ici et a une population de 22000 habitants.
Nous visitons l’église orthodoxe de Burquin dédié à Saint George, lieu de pélérinage. Car c’est ici que, selon la tradition chrétienne, aurait eu lieu le miracle de Jésus guérissant les lépreux. L’icononostase est en pierre, et à l'intérieur de l’église, la grotte et la petite chapelle auraient été aménagées au tout début du christianisme.
Plus loin,dans le secteur du villade de Ya’Abad, nous plantons des oliviers en souvenir de Jean Louis Chabod, dans le le lieu-dit Nazlet Alshiek. Les terres appartiennent à Moffed Mohamad Hassan et sont situées de part et d’autre du Mur, près de 3 colonies israéliennes dont une colonie industrielle très polluante. Ces colonies se sont installées là en confisquant des terres palestiniennes.
3 colonies israëliennes-dont une colonie polluante-se sont installées là en confiscant leurs terres…
Ainsi, à cause de ces colonies venues s’implanter là, Moffed et sa famille, ont perdu 30 ha de terrain. Quand au village, c ‘est 450ha qui lui ont été confisqués. Mais Mooffed,comme d’autres villageois fait preuve de résistance en rachetant des terres en friches le long du Mur de séparation et en y plantant des oliviers. C’est là aussi qu il est venu construire sa maison (qui risque la démolition car en zone C) pour surveiller les plantations dit il !
Ainsi les habitants changent leur mode de vie : autrefois, ils étaient surtout des éleveurs (chèvres et moutons), mais le manque de terres et de pâturages ainsi que les nombreux problèmes de voisinage avec les colons font que beaucoup vont travailler en ville ou dans les cultures maraîchères de la région.
Échange avec la famille de Moffed autour d’un repas Palestinien.
Fin de journée festive dans la vieille ville de Nablus avec dégustation de knafée
Chantal et Elyane